Les enfants fantômes en débat au Parlement européen

Une conférence sur l’état civil des enfants a eu lieu le 28 novembre 2018 au Parlement européen à l’invitation de Thierry Cornillet, député européen. La projection du documentaire « Enfants fantômes : un défi pour l’Afrique » a été suivi d’un débat en présence de nombreux experts internationaux.

Experts internationaux
Garantir leurs droits fondamentaux à des centaines de millions d’enfants dépourvus d’état civil sur Terre : c’est autour de cette question que s’est déroulée la table-ronde qui a prolongé la projection du film. Étaient présents, outre Thierry Cornillet :

  • Laurent Dejoie et Abdoulaye Harissou, respectivement président et secrétaire général de l’ANF, co-auteurs du livre « Les enfants fantômes » qui a inspiré le documentaire ;
  • Stéphane Lopez, ambassadeur, représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) auprès de l’Union Européenne ;
  • Christine Lundberg, experte de la coopération au développement fondée sur les droits de l’Homme à la Commission européenne ;
  • Paul Zubeil, conseiller principal en matières politiques et de partenariats stratégiques du Fonds des Nations unies pour la population à Bruxelles ;
  • Ann Avril, directrice générale adjointe d’UNICEF France ;
  • Adama Sawadogo, co-fondateur et PDG de iCivil Africa.

Construire l’avenir
Les échanges ont porté sur les actions qui contribuent à l’enregistrement des enfants à la naissance en Afrique. Sans état civil, ils n’ont pas accès à l’éducation et à la santé, et ne peuvent contribuer à la vie économique, sociale et politique de leur pays. Pour Laurent Dejoie, il est aujourd’hui nécessaire « de sensibiliser et d’impliquer les députés européens, notamment francophones ». Abdoulaye Harissou a défendu l’idée d’une organisation panafricaine spécialisée dans l’état civil.

Consensus
Tous les experts ont souligné l’importance de poursuivre et d’amplifier les actions d’enregistrement des enfants à la naissance. Ils voient le formidable accélérateur que constitue l’utilisation des nouvelles technologies, notamment le code à bulles développé au Burkina Faso par iCivil. Enfin, tous reconnaissent que l’implication plus forte des organisations internationales dans la sensibilisation à l’état civil des populations et des responsables politiques est nécessaire.