Organisée conjointement par « Regards de femmes » et l’Association du notariat francophone, la conférence « Éradiquer le fléau des enfants fantômes » a eu lieu le 11 novembre 2019 au Palais des Nations à Genève. Elle a réuni une centaine de représentants d’États, d’organisations internationales et d’ONG.
Trois heures durant une dizaine d’intervenants, ambassadeurs, représentants d’ONG et experts ont débattu des causes, des conséquences et des actions à conduire pour que les droits à la nationalité et à l’identité de millions d’enfants, inscrits dans la Convention internationale des droits de l’enfant dont on célèbre le 30e anniversaire, soient appliqués.
Sensibiliser tous les acteurs
Dans son intervention introductive, Michèle Vianès, présidente de « Regards de femmes », a insisté sur le soutien que son ONG apporte à de nombreuses associations et sur le rôle essentiel que les femmes jouent dans l’enregistrement des enfants à la naissance. Laurent Dejoie, président de l’ANF, a présenté les multiples actions conduites par le notariat francophone depuis la parution du livre « Les enfants fantômes ». Il a insisté sur la nécessité de poursuivre le plaidoyer auprès des États, des acteurs de l’état civil et des populations. Abdoulaye Harissou, coauteur de l’ouvrage a, pour sa part, exposé les solutions pouvant permettre l’éradication du phénomène des enfants fantômes.
Respect des droits des enfants
La conférence s’est articulée autour de la diffusion d’une version raccourcie du documentaire «Les enfants fantômes : un défi pour l’Afrique » en présence du producteur Michel Welterlin, de l’intervention vidéo du secrétaire général parlementaire de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Jacques Krabal, et de deux tables rondes :
- La première a permis d’écouter les témoignages de Kouadio Adjoumani, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près la confédération Suisse et la principauté du Liechtenstein, de Chanceline Gwladys Mevowanou, activiste pour le respect des droits des filles au Bénin, Hadja Idrissa Bah, présidente du club des jeunes filles leaders de Guinée et Alassane Dia, président de l’association mauritanienne « Touche pas à ma nationalité ».
- La deuxième a réuni Laurence Dumont, députée française, membre de la commission des affaires étrangères, Salmey Bébert, en charge de la protection des enfants à l’UNICEF au Niger et David Karp, conseiller juridique principal du Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations Unies à Genève.
Deux grands témoins ont conclu les travaux : Fabienne Reuter, déléguée générale de Wallonie-Bruxelles et Henri Monceau, ambassadeur, représentant permanent de l’Organisation internationale de l’OIF à l’ONU à Genève.