Une vaste campagne d’enregistrement des enfants sans identité a débuté début septembre 2020 au Niger à Wacha et à Dogo, deux communes de la région de Zinder. L’opération est menée par la direction générale de l’état civil[1] sous l’égide de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en partenariat avec l’Association du notariat francophone, la chambre des notaires et la commission nationale des droits humains du Niger, les ONG Centre Africa Obota (CAO) et Karkara.
Enregistrer les enfants
Le programme cible les enfants qui n’ont pas été déclarés à la naissance. Les audiences foraines ont pour but de délivrer des centaines de certificats de naissance qui, non seulement, confirment l’inscription des enfants sur les registres d’état civil, mais constituent un document obligatoire pour accéder à l’éducation (cycle secondaire) et aux services de santé. Sans existence juridique, un enfant ne peut pas obtenir de carte d’identité ou de passeport et est exclu des scrutins électoraux. Il peut aussi faire l’objet de multiples trafics.
Programmation
L’opération est d’une grande ampleur. Elle a fait l’objet de réunions préparatoires avec les autorités administratives et coutumières : organisations féminines rurales, associations d’instituteurs, autorités religieuses… Des personnels ont été spécialement formés. Des caravanes de sensibilisation des populations ont précédé les audiences foraines dans les deux communes. Les familles font l’objet d’un accompagnement pour les aider à constituer les dossiers. Les médias et les radios locales ont apporté leur soutien. En tout, une trentaine villages sont visés. Un premier bilan au 25 septembre 2020, faisait état de la délivrance de 3 900 actes de naissance. Une troisième audience foraine est prévue en novembre pour compléter le dispositif.
1] Dans le cadre de la mise en œuvre du « Plan stratégique pour l’amélioration du système d’enregistrement des faits d’état civil et d’établissement des statistiques vitales du Niger ».