Près de 3 000 enfants togolais de la Commune des Lacs 1 (située à proximité de Lomé, la capitale) ont reçu leur acte de naissance le 2 décembre 2021 lors d’une cérémonie organisée à l’École primaire publique de Messan Condji d’Aného. L’objectif poursuivi par la municipalité est d’avoir zéro enfant sans identité d’ici à 2025. Le processus de régularisation de l’état civil des élèves s’est fait durant deux mois par l’organisation d’audiences foraines sous la responsabilité du tribunal de première instance d’Aného et des agents de l’état civil de la mairie d’Aného.
Avec l’Association du notariat francophone
Cette opération soutenue par le Fonds d’Urgence Identité Afrique (UIAfrica) et ses partenaires, dont l’ANF[1], permet à ces enfants d’avoir les documents indispensables pour le passage des examens de fin d’études primaires. L’enregistrement d’un enfant à l’état civil lui ouvre non seulement l’accès à l’éducation mais aussi à la santé, et bien d’autres bénéfices y sont étroitement liés. Pour un enfant, il constitue un rempart contre toutes les formes d’exploitation (trafic, travail forcé, enrôlement, exploitation sexuelle…). Plus tard, un acte de naissance permet d’obtenir des pièces d’identité, de s’inscrire sur les listes électorales et de participer au développement économique de son pays.
Le Fonds UIA
Créé le 16 septembre 2020, le Fonds UIA intervient en faveur de l’état civil des enfants en sensibilisant notamment les États et les collectivités d’Afrique subsaharienne. Il est présidé par Abdoulaye Harissou, également secrétaire général de l’ANF et co-auteur avec Laurent Dejoie, président de l’ANF, de l’ouvrage « Les enfants fantômes », paru en 2014 aux éditions Albin-Michel.
[1] Parmi les autres partenaires : Banque Ouest Africaine pour le Développement, Conseil présidentiel pour l’Afrique, Association internationale des maires francophones, Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, Assemblée parlementaire de la Francophonie… des entreprises, des fondations, etc.